Ozempic : ce qu’il faut savoir
L’Ozempic, médicament initialement destiné au traitement du diabète de type 2, est de plus en plus utilisé pour la perte de poids. S’il suscite un grand intérêt, il soulève également de nombreuses interrogations concernant son fonctionnement, ses effets secondaires et son rôle dans la gestion durable du poids. Cet article explore l’histoire et le fonctionnement de l’Ozempic, tout en mettant en garde contre ses limites et ses risques. Il rappelle aussi que la stabilisation du poids passe avant tout par un accompagnement nutritionnel adapté, que je propose en consultation de cabinet à Paris ou en téléconsultation.
L’histoire de l’Ozempic
Développé par la société Novo Nordisk, l’Ozempic (semaglutide) a été approuvé en 2017 pour le traitement du diabète de type 2. Sa capacité à réguler la glycémie et à réduire l’appétit a rapidement attiré l’attention pour son potentiel en tant que traitement de l’obésité.
En 2021, une version spécifique, Wegovy (également à base de semaglutide), a été approuvée aux États-Unis pour la gestion du poids chez les patients obèses ou en surpoids avec comorbidités. Cette extension a marqué un tournant dans l’utilisation de ce type de médicaments en dehors du cadre strict du diabète.
Comment fonctionne l’Ozempic ?
Le principe actif de l’Ozempic, le semaglutide, est un agoniste du GLP-1 (glucagon-like peptide-1).
- Stimulation des récepteurs GLP-1 : Ces récepteurs, situés dans le pancréas et le cerveau, sont activés pour augmenter la sécrétion d’insuline, ralentir la vidange gastrique et réduire l’appétit.
- Impact sur le métabolisme : En prolongeant la sensation de satiété, l’Ozempic réduit la consommation calorique et favorise une perte de poids progressive.
Malgré ces effets, il ne s’agit pas d’une solution miracle. L’Ozempic ne remplace pas une alimentation équilibrée ni un mode de vie sain.
Ce que dit la presse médicale et scientifique
La presse médicale et les scientifiques soulignent l’efficacité de l’Ozempic pour la perte de poids chez les personnes atteintes d’obésité ou de diabète.
Une étude publiée dans The New England Journal of Medicine (2021) a montré une perte de poids moyenne de 14,9 % chez les participants ayant utilisé le semaglutide pendant 68 semaines, en complément de changements alimentaires. Toutefois, ces résultats sont accompagnés d’effets secondaires significatifs.
Les mises en garde sur l’Ozempic
Effets secondaires fréquents
Les effets secondaires de l’Ozempic incluent :
- Troubles digestifs (nausées, diarrhées, vomissements).
- Fatigue.
- Pancréatite aiguë (dans de rares cas).
- Risques liés à l’arrêt du traitement, souvent associés à une reprise de poids rapide.
Limites et risques
- Pas une solution durable sans accompagnement
Sans modifications durables de l’alimentation et du mode de vie, le poids perdu grâce à l’Ozempic est souvent repris après l’arrêt du traitement. - Mauvaise indication médicale
Certains patients utilisent l’Ozempic pour perdre du poids sans répondre aux critères d’obésité, ce qui peut entraîner des complications inutiles.
Pourquoi l’Ozempic n’est pas une solution miracle
Bien que l’Ozempic puisse aider à court terme, il ne traite pas les causes profondes du surpoids, comme les déséquilibres alimentaires, les habitudes sédentaires ou les troubles émotionnels liés à l’alimentation.
Un accompagnement nutritionnel permet d’aborder ces aspects de manière globale et durable, en adaptant les conseils aux besoins spécifiques de chaque patient.
Mon rôle en tant que nutritionniste à Paris
Je ne prescris pas l’Ozempic, mais j’accompagne les patients qui choisissent ce traitement pour :
- Optimiser leur alimentation avant et pendant le traitement.
- Stabiliser leur poids après l’arrêt du médicament.
- Identifier les erreurs alimentaires et les déséquilibres pour mettre en place des solutions durables.
Dans tous les cas, commencer par une consultation nutritionnelle est essentiel pour explorer des alternatives moins invasives et poser des bases solides pour une gestion saine du poids.
Études scientifiques sur l’Ozempic
- Wilding, J. P., et al. (2021). « Once-weekly semaglutide in adults with overweight or obesity. » The New England Journal of Medicine.
- Drucker, D. J. (2018). « Mechanisms of action of GLP-1 receptor agonists. » Cell Metabolism.
- Nauck, M. A., et al. (2021). « Safety and efficacy of GLP-1 agonists in obesity. » Diabetes Care.
- Blundell, J. E., et al. (2017). « Appetite control by GLP-1 receptor agonists. » Obesity Reviews.
- Davies, M., et al. (2017). « Semaglutide as a GLP-1 receptor agonist for type 2 diabetes. » The Lancet Diabetes & Endocrinology.
- Wadden, T. A., et al. (2021). « Weight loss maintenance with semaglutide. » JAMA Internal Medicine.
- Marso, S. P., et al. (2016). « Cardiovascular outcomes with GLP-1 receptor agonists. » The New England Journal of Medicine.
- Lingvay, I., et al. (2019). « Long-term efficacy of semaglutide in weight management. » Obesity.
- Pi-Sunyer, X., et al. (2015). « GLP-1 analogues in obesity management. » Obesity Reviews.
- Kushner, R. F., et al. (2020). « Semaglutide and its role in metabolic health. » Diabetes Obesity & Metabolism.